Analyse de rêves

Travailler à partir de ses rêves

En tant qu’Onirothérapeute, je vous propose non pas une clé des songes ou un dictionnaire des rêves (il y a suffisamment de livres sur ce sujet), mais plutôt une initiation au décodage des rêves et de leurs symboles. Vous trouverez de multiples informations et quelques techniques simples pour vous souvenir de vos rêves. Vous découvrirez les différentes significations du langage symbolique qu’utilisent les rêves pour vous délivrer leurs messages et deviendrez autonome pour les analyser. Si vos rêves prennent une place importante dans votre vie, si vous faites des rêves récurrents ou des cauchemars, vous pouvez aussi apprendre à les éliminer en étant accompagné en onirothérapie avec un coaching ciblé sur le problème dévoilé par vos rêves.

À quoi sert le rêve

À quoi sert le rêve

Le rêve est un miroir, il se vit d’abord comme un voyage émotionnel. Dans cette autre forme de réalité, nous ressentons des émotions, nous existons et nous expérimentons. Contrairement au rêve lucide, le rêve symbolique est hors de notre contrôle car il est une création spontanée issue de notre inconscient. Le rêve est fait d’images élaborées à partir de nos expériences personnelles, de nos désirs, peurs, fantasmes, croyances, difficultés. Il nous montre notre situation existentielle actuelle et comment nous voyons la vie. C’est notre représentation du monde, elle est donc unique. Il nous livre aussi une photocopie de l’état de notre inconscient. Les rêves n’ont pas de moralité. Les rêves n’ont pas de préjugés.

Les rêves n’ont aucune intention négative, c’est nous qui devons leur prêter attention. Parfois, le rêveur juge son rêve comme immoral ou indécent. Il peut aussi lui arriver d’avoir honte, d’être impressionné (comme une image qui s’imprime en lui) ou d’être effrayé par des actes qu’il se voit commettre dans le rêve et dont il se porte responsable. Or si le rêve avait été étudié dans sa symbolique, il aurait été compris comme un message indiquant toujours la voie la plus constructive à suivre pour le bien être du rêveur. Chaque rêve confirme ou explique le précédent et le thème ne disparaît que lorsqu’il a été compris.

Un rêve qui revient sans cesse avec des scénarios différents mais avec le même thème s’appelle un rêve « récurrent ». Il ne disparaît que lorsque son sens a été intégré par la conscience.

  • Le rêve sert à nous connaître : quelle est ma représentation du monde en ce moment, qu’est-ce qui me manque, qu’est-ce que je désire profondément ? De quoi ai-je peur ? Le rêve nous le dit.
  • Le rêve sert à nous nettoyer : de ce qui nous manipule à notre insu, puisque nos rêves sont le contenu imagé en symboles de notre inconscient. Nous pouvons faire le pont de notre conscient à notre inconscient.
  • Le rêve sert à être créatif : en se servant du chemin qu’ils nous montrent, en trouvant des solutions que le mental bloque par excès de rationalité.

Science des rêves

Science des rêves

« L’aventure de l’homme pourrait être celle de la conquête de l’éveil. La tendance naturelle de l’homme est, en effet, de s’endormir spontanément si aucune tâche physique ou intellectuelle ne lui est proposée. C’est pour conquérir un éveil plus durable et plus efficient que l’homme a découvert le thé, le café qui augmentent l’efficacité du système d’éveil. S’il est possible d’augmenter la qualité de l’éveil par des drogues, il est plus difficile d’en augmenter la durée sans se heurter à des phénomènes d’accoutumance (nécessité de doses plus grandes), d’assuétude (dépendance du sujet vis-à-vis de la drogue) ou de toxicité (de fortes doses d’amphétamines provoquent un tableau de psychose aiguë). Enfin, tout éveil prolongé est suivi d’une augmentation secondaire du sommeil, car c’est pendant l’éveil que nous produisons les facteurs responsables du sommeil ». C’est avec la précision du chercheur que Michel Jouvet, nous mène vers l’idée que le rêve est un état naturel et vital chez les mammifères.

Le rêve est une activité qui occupe un tiers de notre vie ! A soixante ans, un homme a passé près de cinq ans de son existence dans le monde extraordinairement riche du rêve. Ces cinq années de vie imaginaire se sont écoulées par petites séquences, durant quinze années de sommeil sans rêve. Ainsi, soixante ans d’existence sont constitués de quarante ans d’activités physiques et mentales en état d’éveil et de vingt ans de sommeil.

Ces vingt années sans contact conscient avec le monde ambiant sont entrecoupées de plusieurs dizaines de milliers d’épisodes, au cours desquels le dormeur assiste ou participe, presque paralysé, au déroulement de spectacles oniriques ! Nos expériences oniriques se produisent au moins 5 ou 6 fois par nuit. Nos rêves durent de quelques minutes à une demi-heure, sans compter tous les moments de la journée où nous nous absentons, nous « planons » dans un rêve éveillé sans conscience de la réalité. Il vous est parfois arrivé, en roulant sur l’autoroute, de vous rendre compte que vous « n’étiez pas là » pendant un instant alors que le reste de votre cerveau vous permettait une conduite automatique ! Vous étiez dans une sorte d’état de conscience hypnotique, un état de conscience modifié.

Le rêve fait partie d’un de ces 3 états que l’homme traverse par cycle tout au long de sa vie : la veille, le sommeil et le rêve. La plupart des rêves ont lieu au cours des périodes où le corps et le cerveau manifestent un comportement insolite appelé REM (Rapid Eye Movement : mouvements oculaires rapides). On appelle cette période le sommeil paradoxal. En sommeil paradoxal, notre visage est le reflet de l’activité onirique. Il est mobile, expressif, plus « social » qu’en sommeil lent. Les paupières sont fermées, mais les yeux bougent très rapidement et ces mouvements sont visibles au travers des paupières. En effet, il est paradoxal d’avoir une activité physique intense alors que nous sommes profondément endormis : modification du pouls, modification de la pression artérielle, modification de la respiration, excitation génitale même si ce n’est pas un rêve à tonalité sexuelle…Le pouls et la respiration sont aussi rapides qu’en phase d’éveil, mais plus irréguliers. Il peut de temps à autre exister quelques brefs mouvements corporels, mais, en pratique, la caractéristique de ce sommeil paradoxal est une hypotonie musculaire intense.

Nous sommes complètement détendus, étalés, muscles relâchés, doigts ouverts. Endormis en position instable, la tête s’écroule, le corps se laisse tomber. Il existe une véritable paralysie transitoire qui, bien sûr, disparaît dès que nous sommes réveillés ou dans une nouvelle période de sommeil lent. Cette paralysie nous empêche peut-être de « passer à l’acte » au cours de nos rêves.

Histoire du Rêve

Histoire du Rêve

Je vous propose de découvrir l’étude des rêves de différentes personnes (dont l’anonymat a été préservé) afin que vous puissiez comprendre l’application de la méthode et la mettre en pratique à votre tour :

  • 1694 : Les rêves ne sont que des songes des malades qui ont le cerveau aliéné.
  • 1765 : Nous avons, en dormant, un sentiment interne de nous-mêmes et en même temps un assez grand délire pour voir plusieurs choses hors de nous.
  • 1994 : Suite de phénomènes psychiques (d’images en particulier) se produisant pendant le sommeil.
  • 2017 : Assemblage subconscient d’images et d’idées, souvent incohérentes, parfois nettes et suivies, résultant de l’activité psychique pendant le sommeil.

On remarquera que, bien l’idée de la folie du rêve ait disparue, il n’est toujours pas question dans la définition du rêve d’inclure la notion de « matériau thérapeutique », de support de travail en vue d’une analyse des comportements humains ou de source de connaissance de soi.

Rêve et culture occidentale

Certaines personnes ont l’impression d’avoir deux vies : une la nuit, une autre le jour. Celles-là ont la capacité de ramener à la conscience, quand ils se réveillent, des histoires qu’ils ont la sensation d’avoir vécues avec leur sens et leurs émotions : ce sont leurs rêves. Et d’autres personnes n’ont aucune mémoire onirique. Pourquoi ? Il peut s’agir de personnes qui, d’une manière générale, vivent avec un esprit très rationnel, ou qui ne sont pas prêtes à recevoir le contenu de leurs rêves car cela les dérangerait. Plus simplement, il peut aussi s’agir de personnes qui ne portent aucun intérêt à tout ce qui n’est pas de l’ordre du concret.

Pourquoi, en occident, le rêve ne fait-il pas partie de notre culture ?

L’origine du rejet du rêve remonte au XIIe siècle, quand l’Eglise Catholique (à l’époque de l’Inquisition) interdit l’interprétation des rêves, la lecture de la Bible et son étude. On peut y voir une volonté de dissocier l’individu de son inconscient afin de lui ôter son propre pouvoir, son autonomie. En effet, le rêve et la compréhension de son sens symbolique donne des appuis intérieurs, une confiance en soi par la connaissance de soi, qui va à l’opposé de l’obscurantisme religieux de l’époque. Le rejet du monde du rêve arrive à son apogée à la fin du XXe siècle, quand la population devient elle-même complice en ignorant que les somnifères suppriment le rêve. L’insomniaque, comme le dormeur sous psychotropes, ne rêve plus. Il se coupe des messages de ses rêves, de la même façon que les antidépresseurs annihilent les émotions.

Exemple d'analyse

Exemple d'analyse

En France, avant 1992, l’ancien Code Napoléon punissait les gens qui faisaient métier de deviner, de pronostiquer ou d’expliquer les songes (art R.34 alinéa 7). Ce n’est seulement qu’après la réforme du Code pénal que l’astrologie, les sciences occultes et l’interprétation de rêves (qui est assimilé à l’irrationnel) sont dépénalisées. Le fait d’obtenir la remise de sommes d’argent en persuadant des hommes crédules de ses pouvoirs divinatoires constitue encore aujourd’hui une escroquerie (art 313.1).

1er rêve de Valérie: ' Préparation, explication et apprentissage'

Je suis chez Jeanine, dans la cuisine, pendant son absence je prépare une nouvelle recette avec de la viande que je fais cuire dans mon four portable.
La cuisine est le lieu de transformation par excellence accentué par l’acte de cuisiner : c’est l’alchimie car on transforme des choses multiples (les ingrédients ) en un plat unique à savourer. Ici vous concevez quelque chose sans la présence du propriétaire des lieux (est-ce que vous vous sentiriez plus libre ou plus créative, voire fantaisiste en n’étant pas propriétaire ou sans quelqu’un qui vous ‘ possède ‘ ? La viande c’est la chair (le corps) il y aurait un désir de changement d’état du corps : dans le rêve vous cuisez la viande c’est-à-dire que vous transformez de la chair froide crue à chaire cuite chaude. Le four qui permet ce changement est portable est peu confirmer un sentiment d’être très engagée sur un territoire et un désir d’être plus nomade (= portable ). Par exemple à travers changement qui vous permette une certaine liberté de mouvement par rapport à votre créativité (individualité, originalité) et votre corps (féminité).

Puis, je coupe les morceaux de viande en plusieurs tranches que je dépose sur un plat ovale couleur blanche.
Vous souhaitez que chacun ait sa part (de satisfaction), vous avez le sens du partage, vous êtes généreuse. L’ovale concerne votre féminité. le blanc est aussi féminin car vous auriez pu écrire un plat ovale ‘ blanc ‘ au lieu de couleur blanche. Le blanc c’est toutes les couleurs et aucune en particulier : Vous n’engagez pas votre féminité dans la chair c’est à dire dans le vivant. Pour être plus claire : votre vie de femme ne semble pas vibrer comme vous le souhaiteriez, étant donnez que vous montrez l’intention de ‘ présenter ‘ ce dont vous êtes généreuse (ici les tranches de viande déposées dans le plat). Il y a une envie de plaire ambiguë qui n’est pas vraiment affirmée dans vos actes.

Ensuite, je fais une sauce dans une casserole en fonte. Vous avez, dans la vie réelle, satisfait votre désir de casseroles en fonte : vous les avez achetées.( ce que m’a rapporté Valérie).
C’est ce que la casserole en fonte représente ici : un désir satisfait. La sauce lie les ingrédients entre eux et relève le plat. Vous auriez besoin de vous sentir reliée à des personnes qui s’harmoniseraient bien avec vous qui partageraient les mêmes idées ou objectifs et qui donnerait plus de goût à votre vie. Entre-temps Jeanine arrive, tandis que je bats la sauce énergiquement avec une fourchette. Quelqu’un arrive dans votre ‘ bulle ‘, l’arrivée de la propriétaire semble être en correspondance avec ce besoin cité plus haut, avec l’objectif d’arriver au plus vite à vous mélanger, à faire partie d’un tout cohérent et c’est là que vous mettez et trouvez votre énergie. (la sauce est symboliquement le désir de convivialité, de ‘ reliance ‘ à un groupe ou une idée originale) .

Elle me donne un coup de main.
Vous recevez sans demander (alors demandez !).

Le repas est prêt mais elle semble attendre pour servir. Je me dis qu’elle attend que mon mari arrive.
Vous ne pouvez profiter de votre créativité. C’est à dire exprimer ce qui est original en vous, ni vous satisfaire de votre envie (ici symbolisée par le fait de déguster ce que vous avez fait) sans votre partie masculine, celle de l’action de l’autonomie, de la décision. Il se peut qu’à un autre niveau vous soyez perçue peut-être plus comme faisant partie intégrante d’un couple que comme une personne indépendante.

Je lui fais signe qu’il ne viendra pas. D’un autre côté je pense que mon mari doit se demander quand est-ce que j’arrive.
Vous qui êtes à l’affût des signes vous montrez sans le dire (il n’y a pas de dialogue dans le rêve) qu’il n’y a pas besoin d’attendre votre mari pour manger, vous exprimer votre besoin de vous satisfaire sans la présence du couple. Il subsiste une bataille en vous (‘ D’un autre côté ‘) vous pensez à la place de votre mari, vous devinez qu’il a besoin de vous. Il réside peut-être un sentiment de culpabilité d’avoir envie de faire des choses sans lui.

Peut-être me propose-t-elle de rester pour manger.
Vous vous interrogez sans poser de question directement à Jeanine.
Il n’y a toujours pas de communication directe, de dialogue, d’échange avec des mots dans le rêve. A un autre niveau vous vous posez vous-même la question : ‘ est-ce que l’autre va être d’accord pour que je puisse être satisfaite ‘ que vous pouvez approfondir avec cette question ‘ dans quelle mesure ai-je besoin de l’approbation de l’autre pour me satisfaire (symbolisé par manger, ici).

Pendant ce temps leur nouveau chiot, un labrador clair c’est sauvé. Puis tard vers le soir, il revient.
Le chiot est un bébé animal il représente votre pulsion de vie, le besoin de jeu, l’insouciance. C’est le moment du rêve où il y a un événement, un mouvement, le 1er acte du rêve étant statique. Amener par un bébé il est à considérer comme le message de votre élan vital. Ici c’est un chien donc un animal domestiqué par l’homme et attaché au foyer. Or, dans le rêve il s’enfuit du foyer. Sa couleur comme son intention sont clairs : il s’est sauvé. En association d’idées avec l’idée précédente vous pouvez vous questionner sur le mot ‘ sauver ‘ s’agit-il de sauver quelque chose dans votre relation de couple, quelque chose qui est partie ? S’agit-il de ‘sauver’ quelque chose en vous qui, pour votre bien-être, aurez besoin de s’exprimer en dehors du lieu où vous êtes habituellement ? Ou bien d’exprimer une part de vous un peu fantaisiste pour vous extraire d’une routine ou de contraintes ? Le retour est tardif, le soir peut s’assimiler au vieillissement.

J’explique à Jeanine qu’il faut le féliciter de son retour et non le gronder parce qu’il s’est enfui.
Cette attitude est plutôt constructive, ne pas juger de ce qui est négatif mais plutôt retenir le côté positif d’un comportement. Ici on peut noter le désir : partir et être bien accueillie à son retour et la peur : partir et être grondé. Est-ce là votre peur et vis-à-vis de qui ? Dans quelle circonstance ? Elle doit bien en faire part à Yves. Faire part est une annonce, on dit ‘ un faire part ‘. Ceci se pose comme une négociation à faire. Il faudrait que vous trouviez ce que vous n’aimez pas chez Yves (comportement, valeur…) car dans le rêve il symbolise le frein à votre épanouissement actuel ; les comptes que vous pensez avoir à rendre si vous vous permettez d’être plus librement vous-même. Ainsi vous pourrez négocier avec cette ‘ peur ‘.

Ensuite j’explique à sa fille comment apprendre au chiot en s’entraînant avec les rêves.
Vous vous adressez à votre partie enfant pour apprendre, pour évoluer, pour grandir donc ! Vous utilisez des outils très personnels, ( les rêves) dans votre rêve cela symbolise tout ce qui appartient à votre créativité, votre imaginaire (cerveau droit). Il semble que c’est la direction que vous suggère votre inconscient pour vous sentir mieux.

Je lui propose de chercher une grande feuille à carreaux et d’y inscrire un postulat, exemple : ‘ cette nuit j’apprends à mon chien comment donner la patte ‘.
Le chemin que vous prenez pour apprendre, utilise le rêve, pourtant il reste paradoxalement très ‘ cadré ‘ : les carreaux en témoignent, ils quadrillent la feuille. La feuille est grande comme votre intention de progresser. Vouloir s’épanouir en respectant votre originalité, votre individualité n’est pas forcement compatible avec l’objectif de ‘ donner la patte ‘ signe d’obéissance au maître et souvent proposé par le chien pour quémander. Ce geste du chien, donner la patte, représente votre dépendance (on en a tous plus ou moins une !). Vous avez cependant une belle dynamique pour transmettre un savoir et le recevoir qui se maintient dans le rêve que se soit à travers la cuisine que vous faites ou les messages d’apprentissage de ce rêve.